Les premières semaines de vie sont primordiales dans la construction cérébrale et cognitive du chien.
C'est le rôle de l'éleveur, puis le votre, de participer à la sociabilisation correcte de votre chiot.
Toutes les expériences doivent être agréables, positives, car elles resteront sa référence pour toute sa vie. Une expérience mal menée restera marquée au fer rouge pour les 15 prochaines années !
Prenez conseils auprès de votre éducateur CANIN breveté et spécialisé en chiots.
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La #socialisation
C'est un gros thème, je vous mettrai les articles complets sur le sujet dans un autre poste.
Ce qui m'intéresse ici, c'est de vous expliquer comment poursuivre la socialisation, l'habitation et la désensibilisation de votre chiot. Ça commence chez nous naturellement, dès l'éveil des sens vers 3 - 4 semaines, le chiot et soumis à différents stimulis : olfactifs, visuels, auditifs et tactiles. Puis nous les faisons rencontrer d'autres espèces : chats, humains (enfants, hommes, femmes,...) chevaux, poules... c'est à cet âge là qu'il sera curieux et attiré par ces nouvelles espèces qu'il pourra considérer comme "amies". Puis nous leur faisons vivre différentes expériences dans des lieux variés : forêt, campagne, ville, bord de route, écoles... tout ce qu'il va vivre va lui servir de "norme", de répertoire, de référence pour sa vie future.
Ensuite , c'est à vous de continuer ! Le travail ne s'arrête pas là ! Dès la 7e semaine, l'attirance, la curiosité, se transforme en aversion, inquiétude pour ce qui est inconnu (nouveauté fait peur, c'est l'instinct de survie qui se développe naturellement ainsi).
Mes recommandations sont donc, de ne pas en faire TROP , cela risque d'amplifier sans sentiment d'insécurité, d'augmenter son taux de cortisol (hormones du stress), et par conséquent de l'empêcher de mémoriser l'expérience, l'apprentissage ne pouvant se faire lorsqu'il y a trop de stress dans l'organisme. Restez toujours en dessous de son seuil de tolérance. Un léger stress est normal, mais il doit être léger. En prenant un peu de distance avec le stimulus, le chien doit redevenir capable de se détendre, de réfléchir et d'apprendre. Si vous basculez en "zone rouge" c'est à dire qu'il n'est plus confortable, baigné de cortisol, il faudra une semaine sans stimulus stressant pour que son taux de cortisol redescende à la normale. Donc imaginez bien qu'en voulant continuer le lendemain, le surlendemain etc... vous le rendez en surexposition sur le stimulus , qui sera à jamais associé pour lui dans sa mémoire, à son état de détresse intense !
Évitez vraiment d'en arriver là. Préférez peu, mais de qualité. Court, mais bien.
Si c'est intense, et que vous ne pouvez prendre de distance, que votre chien est déjà en stress, alors restez sur place (marcher peut détendre, mais chaque mouvement induit un nouvel endroit, nouvelles odeurs, nouvelles visions etc et donc surcharge d'informations). Restez sur place, prenez le en position de sécurité entre vos jambes, et calmez le tranquillement avec des ttouch. Prenez note pour la prochaine fois, que c'était trop, et d'en faire moins. Ce trop peut arriver, on ne gère pas tout. Mais cela doit rester l'exception et non la règle. Votre chiot sera détendu grâce à votre initiative de le prendre en sécurité contre vous et les ttouch, il saura que vous gérez, qu'il peut vous faire confiance et viendra spontanément vers vous en cas de besoin dans le futur. Soyez toujours là pour lui. Écoutez le.
Partez dès qu'il est détendu, finissez l'expérience sur du positif. Évitez le " ça allait, je continue" car c'est toujours la qu'on bascule vers le trop. Moins c'est ➕️ ! Envisagez un sac, pour pouvoir finir l'expérience dès que nécessaire ou portez le jusqu'à la voiture ou la maison. Finissez toujours par du positif, un lâchez libre dans un champ pour évacuer la pression, un jeu de recherche pozr ramenerau calme, un câlin...
Après une grosse expérience comme cela, même si tout s'est bien passé de votre point de vue, offrez lui quelques jours de repos. Sans stress, sans nouvelles stimulations. Laissez poser tout cela, il intégrera d'autant mieux l'expérience.
Enfin, n'attendez pas la phase sensible de l'adolescence ou phases de peurs pour entreprendre des exercices difficiles. Son cerveau est un peu défaillant à cet âge là !
Tenez compte du fait qu'un stimulus non revu/entendu/senti/touché durant plusieurs semaines sera effacé de sa mémoire. Il faut renouveler les expériences similaires pour qu'elles perdurent de façon durable dans sa mémoire. Cela explique pourquoi voir un certain type d'individu peut l'effrayer comme s'il n'en avait jamais vu auparavant. Le temps efface tout , sauf le mauvais qui lui reste bien gravé dans le cerveau limbique (responsable des émotions).
Bon courage et n'hésitez pas à vous faire aider par un BON professionnel 😉
Merci pour lui
Marie Gilliéron, éducatrice cynophile et éleveuse passionnée